Médiathèque de  Bizanet 11200

Atelier du 10/02/2011 et 11/02/2011. Travail sur les fragments de textes

Marie- Pierre : 

 

 

Écrire à partir de fragments de livres, décrire un livre imaginaire avec son propre titre, son ¾ de couverture et proposition d’un passage.

Fiche de lecture du livre imaginaire donc :

Titre : Le patient

¾ de couverture : Fred jeune homme issu de la haute bourgeoisie newyorkaise des années 60 découvre l’errance. Fred n’est pas un bâtisseur comme son père, Fred est un jeune homme patient se refusant à fabriquer de l’argent. Son errance est perçue comme une forme de résistance, pour lui seul l’instant est important. Une histoire pouvant se résumer par le mot «  intense » .

À partir d’un fragment du livre de Paul Auster «  Moon Palace ». Découvrons le passage du livre imaginaire :


Le patient

 

Le lendemain matin, je me mis à chercher du travail. Sans résultat le premier jour, ni davantage le jour suivant. Je me rendis compte qu’avec les journaux je n’arrivais à rien, et décidai de me rendre à Colombia afin de tenter ma chance au bureau d’emploi des étudiants.

Là tout seul au milieu de ce quartier étudiant que je découvrais, je me tenais immobile au sein du flot des jeunes gens, un courant, une électricité dont je me sentais épargné. J’étais là, j’observais statique. Des rues où des apprentis adultes déboulaient livres sous le bras, et le regard rempli de la satisfaction de circuler via les fameux sillages  de Colombia. Les jeunes filles habillées de robes à fleurs, êtres voulant ressembler à leur âge, leur printemps, et jeunes hommes pimpants…J’étais las, et inutile au milieu de ma génération, je me sentais à part, un homme sans études à enfermer dans son bagage, j’avais déjà fait le choix du baluchon. Je savais trop qu’il fallait que je réussisse à être, devenir un homme résistant. À 20 ans, pour moi commençait une nouvelle vie, avec déjà fixée sur le dessus une pointe de nostalgie, un vague sentiment qui commençait à me piquer les yeux, désormais je n’étais plus un enfant, c’était mon père qui en premier me l’avait annoncé...

 

*****

Patrick

 

La fine bouche

 

Comme je me trouvais dans la salle à manger, le garçon me remit une lettre qu'avait apportée une inconnue, au moment où la nuit tombait.

La femme n'avait rien dit et s'était éclipsée avant qu'on eût pu lui demander son nom, j'ouvris la lettre, elle ne portait ni date ni signature et l'écriture en était contrefaite.

Avant d'en avoir lu la première phrase, je savais pourtant qui était ma mystérieuse correspondante. Je savais qu'elle faisait partie de cette famille qui concoctait cette délicieuse cuisine.

Sur ma mère, je ne dis pas cela n'importe comment, et, c'est sans angoisse que j'affronte ces merveilles d'un monde invisible qu'est le goût.

_ Aujourd'hui, enfoncé dans un fauteuil bordeaux, je lis et relis cette lettre et je sens sa main gauche parapher cette missive qui me confie ses secrets.

Je sais bien, en lisant sa lettre qu'elle voudrait que quelqu'un l'attende quelque part, en l'occurrence "moi". Mais je ne viens pas ici spécialement pour elle, et elle le sait bien.

Oui,je dis des choses horribles, mais, je lui ais déjà fait des sous-entendus à ce sujet que j'avais notés dans mon carnet en peau de zobi et que j'avais volontairement oublié sur la table à son intention voilà quelques temps.

Elle s'obstine en vain et doit bien comprendre que je suis déjà pris et que pour aimer d'amour il faut être deux.

Je sais bien que parfois la vie est cruelle et difficile et que le monde nous paraît rouge sang.

Peut-êtrene savait-elle pas que l'indifférence avait une famille quelque part.

 

 

 

3/4 de couverture : Fille de restaurateurs, elle s'éprend d'un rustre.

Et réalise , mais un peu tard que même devant un bon plat on ne fait pas toujours bonne figure.

Dans ce roman, l'amour et la désillusion font ici mauvaise salade.

 

Travail d'écriture sur la parodie

 

C'était un mec exécrable

Qui s'appelait François Fillon

Il n'était pas très fréquentable

Avec ses yeux de gros poltron

Une nuit sous un réverbère

Il chantonna une chanson

Qu'il composa à sa manière

Sans trop ménager son renom

Je m'appelle le hors la loi

Je vais au parlement ma foi

Et je chante mes lois par dessus les toits

Je vous déteste pauvres cons

Maintenant je pète sur vot'gazon

Et bientôt je piquerai votre maison

****

Marie-Hélène

 

La maison de l'enfance

 

James est assis jambes croisées dans un fauteuil bordeaux, le casque sur les oreilles, le genre ni homo ni pas homo. Il regarde sa main gauche :

« une alliance, si ça veut dire quelque chose, il est grillé auprès de Billy : « si jamais ça revient aux oreilles de Cassie, gare ! » Et puis, il commence à lui confier ses secrets, il est foutu... des trucs d'oncle pédé ça !...

Un véritable récital d'allées et venues en famille, ça l'angoisse, et puis sa mère, qui se pointe comme ça à l'improviste, que dire...

...Elle qui est venue pour raconter l'histoire de la dame en blanc qu'elle avait croisée un jour sur la route de son village lorsqu'elle était jeune, c'est râpé.

Sur le le buffet une vieille lettre à la signature invisible avec juste à côté la photo d'une mystérieuse petite fille à moitié effacée, un peu diaphane dans cette maison de famille que l'on ré-ouvrait pour en déménager les vieilleries et dont l'odeur de poussière collée sur les vieux papiers et vieux bouquins entassés sur le sol, lui donnait la nostalgie de son enfance : « il aimerait y retrouver des jouets, des objets familiers, mais, peau de zobi, même pas l'ombre d'une chose qui lui avait été chère autre-fois, à emporter...juste un vieux carnet de comptes de son grand-père, sans intérêt. »

En fait la famille a tout embarqué. Il ne reste que des romans du genre arlequin, ou des polars à deux balles. Devant lui, une vieille chaise cassée, plaquée seule et tristounette avec une tache rouge sang.

_A-t-elle un secret ?...Aucune réponse, elle le tairait à jamais, et laisserait ainsi libre cours à son imagination de poète, et c'était mieux ainsi.. .

 

¾ de couverture James fait un retour dans le passé de la maison de son enfance qui doit être vendue, sa famille est déjà sur les lieux. ... une surprise désagréable l'attend  .

 

 

Travail de couverture sur la parodie

 

La Marion

Cette Nana peu fréquentable,

On la nommait la Marion,

Toujours d'humeur désagréable,

Un caractère de cochon.

Un jour qu'elle était en colère

Elle creva son édredon,

Toutes les plumes et la poussière

S'envolèrent dans le canton.

Tous les garçons la rejetèrent,

La mégère, la Marion.

Elle tortillait du derrière,

Et dondaine et dondon.

Tous riaient de ses manières,

Du plus beau au plus fripon.

Il n'y avait rien à faire

Car son fond n'était point bon .

 

***

Marylène:

 

« Elle était minée par l’angoisse de ne pas être à la hauteur. Elle aimait recevoir mais pas à l’improviste et pas n’importe comment ».

 

Cette dame, c’était ma grand-mère, presque  inconnue et pourtant si proche. Dans ma famille, sa fille, donc ma mère, est assez différente. Mystérieuse, remplie d’angoisse, elle attend quelque part, seule dans son fauteuil. Les merveilles de ce monde lui paraissent invisibles, le blanc, le noir, le jour, la nuit, tout se confond.

Alors, sur mon petit carnet rouge sang je me laisse aller à l’écriture et comme pour combler un vide je lui écris cette petite lettre.

 

TITRE : Je cherche un ange

4 ème de couverture : Trois générations de femmes avec des traits de caractères bien différents mais une émotion commune.

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