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Atelier du 21 décembre 2012
Consigne : nous écoutons une chanson de Julien Clerc qui doit nous faire deviner le thème de l’atelier. Ce sera « femmes »
Chacun doit écrire de manière spontanée 5 adjectifs, 5 verbes et 5 mots pour qualifier « la femme ».
Puis, de cette liste, chacun doit lire pour tout le monde 3 adjectifs, 3 verbes et 3 mots et tout le monde peut noter ceux qui les interpellent.
Pour l’écriture, nous n’aurons pas le droit d’utiliser les mots que nous avons lus. Elle se fera avec les 2 adjectifs, verbes et mots restant sur notre liste de 5 au départ et avec ceux récupérés.
Ensuite, une photographie est remise de manière aléatoire à chaque participant.
Enfin, chacun doit présenter sa photo avec un titre, un maximum de mots notés et en une vingtaine de lignes.
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La maternité
Cette femme sans visage se donne à notre regard sans pudeur, tendre, fragile et solitaire, comme dans un dessin au fusain d’une beauté subtile et imaginative qui nous fait rêver.
Elle nous fait comprendre qu’elle est la matrice originelle qui va guider, accompagner, soulager son enfant tout au long d’une vie passionnante. Elle le fera chanter d’une voix câline et maternelle, le fera rire et aussi travailler.
Cette belle photo noir et blanc à la Doisneau, empreinte de douceur, nous fait comprendre par la sensualité des mains posées sur le ventre, que cette personne est une féministe élégante et libérée.
Jeanne Marie
La mère Denis
Marie Angélique Denis a toujours été travailleuse dévouée. Il est loin le temps où penchée sur sa banque elle lavait le linge des bourgeoises en bavardant avec quelques amies. Jamais le temps de pouponner, de câliner, de rester en famille. Elle est passée à côté du maquillage, de l’élégance. Elle n’a pas eu le choix, pas le temps pour des caprices, ni pour le restaurant.
Enfin, la machine à laver est arrivée, mais trop tard, elle n’était plus jeune ! Alors, elle a crié spontanément. Cette femme dynamique est apparue à la télé, guidant les filles d’Eve vers une vie moins embêtante où elles pourraient s’épanouir et militer en féministes.
Janine
La rockeuse endiablée.
Elle avait coutume de rejoindre un groupe de musicos une fois par mois pour se divertir, se lâcher et libérer toutes les tensions avec sa guitare électrique. Elle, qui, d'ordinaire était plutôt introvertie, ces soirs-là quittait son rôle, tombait le masque et, non sans coquetterie, elle se mettait à bouger, danser, chanter et crier aux sons endiablés de ses acolytes. Plus que dynamique, speed, libérée, elle donnait tout. Elle ne voulait pas seulement jouer les petites amoureuses transies qui ne rêvent qu'à enfanter sitôt sorties de l'adolescence mais elle voulait avant tout faire sortir la bête qui sommeillait en elle, juste par instinct. Elle avait besoin de transmettre ses sons énergisants. Pétillante, courageuse et toujours fonceuse, elle coupait avec sa vie d'avant, trop conventionnelle à son goût, pour flirter avec l'insoumis, l'interdit, et basculer dans une tout autre dimension, un autre monde où seule la musique gouvernait.
Isabelle
Les ados
Fanchon la rousse, une beauté fragile, qui, au milieu de la verdure semble rêver. Mystérieuse, elle semble guider son regard vers la solitude. Elle paraît si douce, on dirait qu’elle veut parler, mais, comme une fleur au coucher du soleil, elle se referme, son imagination s’étiole : elle a perdu la parole.
Fanny la blonde, l’amie de Fanchon. Son regard plus expressif, le torse bombé d’une adolescente rebelle, sa tête bien campée sur les épaules, épanouie, arrogante, elle a l’air dominant. Mais au fond de ses yeux, on peut lire que c’est une fille courageuse quoi a besoin d’être câlinée, écoutée. Elle suit son instinct de femme libérée.
Ces ados, deux personnes différentes mais qui se complètent, l’une épanouie, l’autre renfermée, on arrive à un certain équilibre. Mais tout cela est-il bien équilibré ? Est-ce-bien raisonnable ?
Jean Luc
Rosine
Rosine est une femme charmante et belle. Elle est devenue mère il y a dix-huit mois d’un adorable garçon prénommé Arthur. Elle est douce, tendre, maternelle. Sa coquetterie principale se résume à mettre du rouge à lèvres rose et à coiffer ses cheveux en chignon. Quand elle ne s’occupe pas d’Arthur, elle aime aller faire du shopping.
Elle adore aller au restaurant avec ses amies et danser le tango. Elle est mince, sa silhouette est élégante. Elle fait rarement des caprices et n’est pas du tout embêtante. Offrez-lui des fleurs, elle les adore. Enfin, c’est une femme libérée, fidèle en amour et en amitié.
Paule
La femme invisible
Tu as donné la vie, tu es mère, tu es fille mais dans ton pays tu n’es pas une personne. Ton présent se limite à écouter, à enfanter, à crier à l’abri des regards. Ton seul lien avec les autres est ton regard et la beauté de ton cœur se reflète dans tes yeux qui peuvent exprimer tout l’amour que tu peux donner, peuvent toucher par leur rire. Dans la solitude qui est ton quotidien, tu te laisses guider par ton instinct pour comprendre qui tu es.
Une femme fragile mais aussi forte, qui se bat sans autre arme que son courage et sa passion. Il te reste le rêve pour t’épanouir.
En 2012, à l’ère des voyages dans l’univers hors de notre planète, des femmes vivent prisonnières dans leur corps.
Marie
La cuisinière
Comme vous, mesdames, j’aime entreprendre et rêver. La vie est passionnante aujourd’hui, elle nous permet, telle une fleur, d’être épanouie. Mais nous sommes aussi mères et maîtresses de maison et à ce titre, nous devons avoir de l’imagination tous les jours pour partager avec nos enfants et notre famille de bons petits plats. Tout cela bien sûr avec beaucoup de patience, de sens critique, sans oublier de rester belles.
Sortez de votre solitude, soyez courageuse et ayez la spontanéité d’utiliser ces produits subtiles, tout prêts, que tout le monde aime.
Marylène
La belle Charlène.
Charlène à la fenêtre de sa chambre regarde s'enfuir d'un pas pressé son amant qui ne l'est plu. Elle, pourtant si douce, tient encore à la main la lettre écrite au stylo que cet oiseau volage a glissé sous sa porte quelques minutes plus tôt.
Il y a peu de temps encore, il l'emmenait au restaurant et danser le tango. Elle sent sa beauté chanceler. Elle cherche à comprendre.
Hier encore, il lui disait qu'il l'aimait. Ils bavardaient des heures entières. Il la trouvait charmante, passionnante. Elle, toujours spontanée et imaginative ne vivait que pour le câliner. Elle se donnait à lui. Il était si tendre. Il la faisait rire, rêver. Tout s'écroule.
Elle se sent moche, terriblement blessée, mais courageuse, elle pense à son enfant. Dans un coin de la chambre, la petite boîte et le dessin offerts pour la fête des mères, lui font sécher ses larmes.
L'horloge sonne. Heureusement pour elle, c'est l'heure de le rejoindre à l'école.
Pour son enfant elle se doit de rester accueillante. Elle a encore quelques années à l'éduquer, le guider, le soigner.
Pour lui, coquette, elle se redresse, ferme la fenêtre, brosse ses cheveux. La vie continue.
Demain, elle repartira travailler, retrouvera ses collègues et ses amies.
Sylvie
La pilote de l’avion
Assise dans le siège gauche, donc capitaine de l’avion, elle est compétente et patiente, mais aussi élégante. Pilote passionnée elle travaille en solitude pour comprendre la météo prévue pour la route anticipée. Peut-être son copilote sera un homme, mais dans ce métier elle donne les instructions. Personne ne peut lui contredire ses actions, n’importe qui dans le monde.
Donc elle n’est pas fragile mais forte. Elle a une famille et elle est sociable mais coquine. Or maintenant elle se donne à l’avion. Elle a un instinct pour les personnalités des avions et pour le ciel. Elle adore le vol.
Michael
